Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXe siècle

  •  Université Sorbonne Nouvelle : 8, av. de Saint-Mandé, 75012 Paris
    CRP19, 17, rue de la Sorbonne, 75005, Paris (bureau F013)

Le Centre

Membres Associés

Didier Philippot

L’art est « l’anti-nihilisme par excellence ». C’est cette conviction de Nietzsche qui pourrait servir de guide aux recherches que j’ai menées jusqu’ici, en les orientant d’abord dans deux directions apparemment divergentes : l’exploration, sous diverses formes, de l’énergétique de Stendhal nuancée de mélancolie, et surtout celle de l’attitude ironique de Flaubert (laquelle implique toute une poétique) à l’égard de la Bêtise autolâtre, de ce subjectivisme moderne qui n’est peut-être que l’autre nom du nihilisme, et dont on croit, sans doute à tort, qu’il est prôné sans réserve par le romantisme. Au-delà de la métaphysique subjectiviste de la représentation, et de la césure artificielle du sujet et de l’objet, j’ai donc cherché à suivre d’autres voies, « extatiques », et, dira-t-on, proprement romantiques : celle du sensible, de l’affectivité, d’une part, et celle de l’image et de l’imagination. C’est cette dernière question de l’image, dans son rapport au sensible, qui m’occupe aujourd’hui et dont je tente de saisir, autant que possible, les enjeux majeurs, à la fois esthétiques et ontologiques – recherche entamée avec l’étude du bovarysme comme philosophie de l’illusion créatrice, et actuellement poursuivie, dans le voisinage de Flaubert (du Flaubert « fantastique » et visionnaire), de Nodier et de Hugo.
 
 
Domaines de recherche :
-    Roman, nouvelle au XIXe siècle (Flaubert, Stendhal, Nodier, Gautier, Mérimée…)
-    Esthétique romantique (symbole, mythe, ironie, érotique et esthétique…)
-    Littérature et philosophie (le bovarysme)
-    Conceptions romantiques de l’image et de l’imagination (rêve, vision, hallucination…)
-    La « représentation » en question

Publications

Livres, ouvrages collectifs, éditions :

Vérité des choses, mensonge de l’homme dans Madame Bovary de Flaubert. De la Nature au Narcisse, Champion, 1997, 466 p.
Flaubert, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, coll. Mémoire de la critique, 2006, 935 p.
Avec Fabienne Bercegol, La Pensée du paradoxe. Approches du romantisme. Hommage à Michel Crouzet, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, coll. Mémoire de la critique, 2006, 748 p.
Présentation (« Les griffes de la Chimère », p. 119-198), annotation (p. 76-109), annexes dans Jules de Gaultier, Le Bovarysme. La psychologie dans l’œuvre de Flaubert (1892), suivi de neuf études réunies par Per Buvik, Editions du Sandre, 2007

Direction de numéros de revue :

Avec Michel Crouzet, Flaubert, XIX-XX, n°7, mars 1999 (Avant-propos, « Flaubert hors de Babel », p. 6-10)
Avec Clarisse Réquéna, Stendhal/Mérimée, Journée d’étude, Paris IV-Sorbonne, 23 février 2002, H.B., revue internationale d’études stendhaliennes, n°6, 2002 (avec Clarisse Réquéna, « Stendhal/Mérimée : énergie et ironie », p. 7-11)

Choix d’articles :

« L’épisode du chien ou le parti pris des choses », Bulletin Flaubert/ Maupassant, n°1, 1993, p. 73-82
« La casquette de Charles Bovary ou le chef-d’œuvre inconnu de l’autolâtrie bourgeoise », Les Lettres romanes, n°3-4, 1994, p. 219-236
« Le réalisme subjectif dans La Chartreuse de Parme : une idée reçue ? », dans Stendhal, La Chartreuse de Parme, dir. Michel Crouzet, actes du colloque international de Paris-Sorbonne, 23-24 novembre 1997, Editions interuniversitaires, 1997, p. 325-352.
« La Chartreuse bouffe ou la « folie de la gaieté » », H.B., revue internationale d’études stendhaliennes, n°1, 1997, p. 55-72.
« L’écriture du sang dans les Chroniques italiennes », H.B., revue internationale d’études stendhaliennes, n°2, 1998, p. 91-115.
« Flaubert et le « mythe du livre sur rien » », XIX-XX, n°7, mars 1999, p. 65-110.
« Lamiel ou le paradoxe romanesque », dans Le Dernier Stendhal (1837-1842), dir. Michel Arrous, actes du colloque international organisé par H.B., Université Paris-Sorbonne, 3-4 décembre 1999, Eurédit, 2000, p. 166-206.
« Le Christ romantique de Stendhal. Autour de la Cène de Léonard de Vinci », dans La « liberté orageuse » du Moyen Age. Balzac/Stendhal : Le Moyen Age, la Renaissance, la Réforme, dir. M. Arrous, M. et Mme Boussard, Eurédit, 2004, p. 487-531.
« Education et ironie dans la première Education sentimentale », dans La Pensée du paradoxe, op. cit., p. 279-326.
« Le Rêve de la bêtise : idole et vision chez Flaubert (autour d’Un cœur simple) », dans Le Miroir et le Chemin. Mélanges offerts à Pierre-Louis Rey, dir. Vincent Laisney, Presses de la Sorbonne nouvelle, 2006, p. 163-200.
« Baudelaire, Delacroix et « les femmes d’intimité » », L’Année Baudelaire, 2009, p. 151-195.
« Hérodias ou le Promontoire du songe (Flaubert et la « vision poétique »), L’Esthétique en acte, actes du 2e Congrès de la Société des études romantiques, 26-28 mai 2005, dir. Jean-Louis Cabanès, Presses universitaires de Paris X, 2009.
« Les Diaboliques ou les histoires tragiques de notre temps », dans Barbey d’Aurevilly et la modernité, dir. Philippe Berthier, actes du colloque du bicentenaire, 1er, 2 et 3 décembre 2008, Paris III- Sorbonne nouvelle, à paraître (2010), 54 p.

Responsabilités :

Secrétaire de rédaction (avec Michel Arrous) de la revue H.B., revue internationale d’études stendhaliennes (Rédacteur en chef : Michel Crouzet).
Secrétaire de l’association Stendhal aujourd’hui, présidée par Michel Crouzet.
Animateur du séminaire Flaubert, dans le cadre du séminaire Paris III-Paris IV (2008 : « Sensibilité, imagination et croyance », avec Yvan Leclerc, Jean-Louis Cabanès et Juliette Azoulai ; 2009 : « Flaubert et la féerie », avec Yvan Leclerc et Marshall C. Olds)