Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXe siècle

  •  Université Sorbonne Nouvelle : 8, av. de Saint-Mandé, 75012 Paris
    CRP19, 17, rue de la Sorbonne, 75005, Paris (bureau F013)

Evénements

17h-19h Salle Claude Simon, Maison de la recherche de la Sorbonne Nouvelle Paris
22
mars 2023

L'image-mouvement : dynamique et discontinuité du poème en prose

5e séance du séminaire des doctorants du CRP19. 
Avec la participation de Michel Sandras(professeur émérite de l'Université Paris 7 - Diderot). 

 
Programme

Alessio Baldini, « Idées et images du mouvement dans les Rondeaux Parisiens de Catulle Mendès »
Cette communication se propose d’explorer l’une des œuvres de jeunesse de Catulle Mendès à l’aune des idées et images de la mobilité qui s’y trouvent parsemées. Historien anecdotique du Parnasse contemporain mais également romancier, nouvelliste, dramaturge, librettiste, Mendès fut pourtant poète dès son entrée dans le mouvement poétique de 1860, dans lequel il eut une place d’exception. Il conviendra alors de repenser au mouvement à la fois dans les textes et dans les contextes.

Juliette Dumont, « L’influence des dispositifs pré-cinématographiques dans la mise en mouvement de l’image dans les Illuminations de Rimbaud »
Rimbaud qui recherchait l’« hallucination », n’a pas connu le cinéma, mais a été sensible aux dispositifs qui ont préexisté et créaient l’illusion du mouvement à partir d’images fixes. Cette communication a pour but de montrer comment Rimbaud a pu être influencé non seulement par les dioramas et les lanternes magiques, qui suscitent l’impression de mouvement à partir de la lumière, mais aussi par d’autres jouets optiques qui la génèrent à partir d’un effet de défilement. Il nous importe de rendre compte de la manière dont ces dispositifs ont permis au poète d’adopter un mode de perception du monde singulier et de construire des images poétiques qui s’en inspirent. 

Anton Hureaux, « Une poétique cinématographique dans Le Cornet à dés de Max Jacob ? »
Réputés « difficiles à lire », les poèmes en prose du Cornet à dés s’élaborent en effet dans un jeu constant de glissements de sens, de substitutions visuelles et de superpositions de plans, qui contribuent à dynamiser et à défixer l’image poétique. Cet art de la mise en mouvement n’est pas sans rappeler celui du cinématographe naissant, dont Max Jacob fut un admirateur. La critique a d’ailleurs récemment souligné la place stratégique qu’occupe le cinématographe dans l’œuvre de Jacob, mais en se cantonnant la plupart du temps à ses mentions explicites. Nous voudrions élargir la question de ce rapport entre poésie et cinéma à la poétique de ses poèmes en prose, forme dont on rappellera qu’elle a partie liée avec les arts visuels depuis ses débuts. 


Programme complet du séminaire en suivant ce lien