Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXe siècle

  •  Université Sorbonne Nouvelle : 8, av. de Saint-Mandé, 75012 Paris
    CRP19, 17, rue de la Sorbonne, 75005, Paris (bureau F013)

Evénements

18h00-20h00

Séminaire des doctorants du CRP19 2018-2019

 

« Réflexivité : la littérature du XIXe siècle et ses discours »

« Et le silence, par miracle,
Cesse !… parle, renaît, sur la face des eaux… »

Fragments de Narcisse, Paul Valéry.

 

 

Introduction et programme

 

L’ensemble des séances du séminaire des doctorants du CRP 19 peut être considéré, sur la suggestion des doctorants, sous l’angle de la réflexivité en littérature, envisagée dans son application la plus large qui comprend autant les modes de connaissance, que les discours et les pratiques, dans le cadre, notamment, d’une poétique historique.

Cette perspective a le mérite, tout d’abord, de proposer de s’interroger sur la notion de réflexivité elle-même, que nous ressassons à l’envie en littérature au risque de l’affadissement ou de l’appauvrissement du mot, et ensuite, de permettre un retour sur le sens de cette notion pour le siècle qui nous importe ici, d’autant que l’on en fait un usage souvent réducteur, comme si seul primait l’aspect intransitif du second degré, d’une littérature de la littérature, tel qu’il est théorisé à la fin du siècle. En effet, le XIXe siècle peut être considéré comme un laboratoire de la réflexion sur la littérature, qui voit peu à peu naître la critique littéraire chez les écrivains, puis l’histoire littéraire chez les critiques littéraires de la seconde moitié du XIXe siècle. Mais il convient d’envisager le siècle au sens large : l’influence de l’idéalisme allemand qui a placé la réflexivité au centre de son appréhension de la connaissance (des conditions d’observation nécessaires pour qu’elle soit possible, à la production d’un discours sur la connaissance), a été décisive pour le premier Romantisme allemand, et pour la théorie spéculative, non seulement de la littérature, mais de l’art, comme l’a rappelé W. Benjamin. Et il n’est donc jamais inutile de se demander en quoi nous en héritons. Partant de là, ce sont toutes les virtualités de la réflexivité, dans son aspect structurel, fonctionnel, et critique, récursif et « déconstructeur » (J-M. Schaeffer), que nous envisagerons, sans nous perdre dans des tautologies ou des vertiges spéculaires. En effet, autant que de polyphonie, de mise en question des codes et des catégories, d’ironie (au sens interrogatif de P. Hamon), de modalisation seconde, et d’autotélisme, il sera question ici de la dimension référentielle et de la dimension pragmatique de la littérature, à travers les différents sujets inspirés des travaux de recherche et des sujets de thèse des doctorants du CRP 19.

C’est pourquoi nous avons le plaisir de recevoir pour la séance inaugurale du séminaire, Jean-Marie Roulin (Université Jean Monnet-Saint-Etienne) et Stéphane Chaudier (Université Lille 3), pour poser la question des délimitations du XIXe siècle, soumises à variation selon l’auteur ou le sujet choisis, non exemptes de paradoxes comme point aveugle pourtant fondateur et fortement analytique pour la période 1790-1820 ou comme chrononyme simplificateur pour la période 1879-1914 dite « Belle Epoque » : questions de périodisation qui s’inscrivent dans le prolongement du séminaire « 1800 » que dirigent Jean-Marie Roulin et Stéphanie Genand à l’Université de Saint-Etienne et à l’Université de Rouen (https://1800.hypotheses.org/1800-presentation).

Suivant cette invitation à repenser l’histoire littéraire et à reconfigurer nos représentations en les relativisant et en les décentrant, nous serons amenés, par exemple, à observer les relations de la littérature avec d’autres disciplines, comme l’histoire de l’art, ou d’autres domaines d’écriture, comme le permet la question des relations entre la presse et la littérature si tant est que la pratique d’écriture journalistique emprunte à la littérature sa capacité d’ironisation (M-E Therenty). Nous serons également conduits à reprendre le mouvement amorcé lointainement par Madame de Genlis et sa « femme-auteur » pour interroger une théorie poétique féminine à la Belle-Epoque inscrite dans le texte littéraire même. Et, à l’intérieur de la discipline littéraire, nous aurons à aborder les interactions thématiques et formelles à travers l’idée d’ « inconscient littéraire » chez Villiers de L’Isle-Adam, ou encore à reconsidérer la figure du bourgeois, et par là la fiction romanesque, à travers notamment les représentations du monde qu’elle propose et les modalités discursives qui les prennent en charge (F. Moretti).

Hortense Delair et Marie Frisson

 

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Avec le soutien des Professeurs :

 Madame Eléonore Reverzy, Messieurs Paolo Tortonese et Henri Scepi.

Et de l’équipe du CRP 19.

 

â–  Jeudi 15 novembre 2018, de 18h00 à 20h00 –  séance inaugurale –  « Les tournants du siècle 1800 / 1900 : questions de périodisation ».

Hortense Delair, Marie Frisson et Wendy Prin-Conti, « Mot d’introduction ».

Table-ronde : Jean-Marie Roulin (Université Jean Monnet - Saint-Etienne), Stéphane Chaudier (Université Lille 3).

Bibliothèque de littérature générale et comparée de Paris 3 (escalier C, deuxième étage).

Université Paris-Sorbonne, 1, rue Victor Cousin, 75005 Paris.

ATTENTION : réservation obligatoire par mail (voir ci-dessous « contacts »).

 

â–  Mercredi 19 décembre 2018, de 17h30 à 19h30 – séance « Par où commencer : méthodologie de la thèse », proposée par Hortense Delair et Marie Frisson.

Salle Athéna, Maison de la Recherche de Paris 3, 4, rue des Irlandais, 75005 PARIS.

                                                   

â–  Mercredi 16 janvier 2019, de 18h00 à 20h00 – « L’inconscient  chez Villiers de l’Isle-Adam : aspects textuels et thématiques », par Sihem Gounni et Ludiwine Villain-Furgeot.

Introduction par Monsieur Jacques Noiray.

Sihem Gounni (Paris 3)

Ludiwine Villain-Furgeot (Paris 3)

Table-ronde : Jacques Noiray (Paris 4), Bertrand Marquer (Université de Strasbourg), Eléonore Reverzy, Henri Scepi, Paolo Tortonese (Paris 3).

Salle à préciser.

 

â–  Jeudi 21 février 2019 – « Littérature et presse », par Cécile Besnard, Elise Cantiran, Blandine Lefèvre.

Table-ronde à préciser.

Salle à préciser.

 

â–  Jeudi 21 mars 2019, de 18h00 à 20h00 – « Théorie littéraire féminine à la Belle Epoque », par Camille Islert et Wendy Prin-Conti.

Table-ronde à préciser.

Salle à préciser.

 

â–  Jeudi 11 avril 2019, de 18h00 à 20h00 – « Littérature et histoire de l'art », par Saerom An, Kumi Aida, Soichiro Jittani, Zoé Monti (et Marie Frisson).

Table-ronde à préciser.

Salle Max Milner, Université Paris-Sorbonne.

 

â–  Jeudi 02 mai 2019, de 18h00 à 20h00 – « Le Bourgeois au XIXe siècle : figure de l’entre-deux », par Natasha Belfort Palmeira, Sihem Gounni, Fanny Audibert, Camille Stidler. 

Table-ronde à préciser.

Salle Max Milner.

 

La journée d’études, « Les lectures du CRP 19 », se déroulera en juin 2019. Elle sera consacrée au Corricolod’Alexandre Dumas et elle sera organisée par Fanny Audibert, Sofia Ibrahimi, Blandine Lefèvre et Camille Stidler.

Appel à communications à venir.

 

 

Contacts : Hortense Delair / Marie Frisson

hortense.delair@ens-lyon.fr / frissonm@yahoo.fr

 

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