Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXe siècle
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Par les analyses autour de la mort de Madame Bovary, les théories de Rancière étudient de façon approfondie le système représentatif des individus et de la société dans les romans de Flaubert. C’est un régime politique de la littérature qui déconstruit la frontière d’un ordre existant. Selon Rancière, même si Madame Bovary critique l’attitude qui consiste à confondre la vie et la littérature et montre l’inanité de la démocratie et l’égalité, ce roman manifeste effectivement, selon Rancière, une autre forme de démocratie de l’écriture. Parce que Flaubert défait la hiérarchie dans le système représentatif ancien et réalise une égalité et une démocratie littéraires. Afin d’interpréter cette œuvre, Rancière utilise plusieurs termes particuliers tels que la parole muette, le partage du sensible, l’excès des mots, etc. Les individus médiocres dans les romans de Flaubert sont exactement traités comme le sujet de la parole muette et l’excès des mots. Mais la société flaubertienne sous le regard de Rancière dispose quand même d’un ordre dominant difficile à être renversé. C’est la raison pour laquelle la mort de Madame Bovary est nécessaire. Une société fictive et transparente d’un roman se déploie sous le contexte théorique de Rancière devant les yeux des lecteurs. Néanmoins, sur la base des théories ranciériennes, la problématique consiste à trouver les détails des individus et la structure de cette société flaubertienne. Il s’agirait aussi de poser une question de plus grande ampleur, en partant de Rancière, dont les positions seront discutées : quel rapport le roman entretient-il, chez Flaubert, avec la démocratie dont il met en scène, pour la railler, la marée montante?