Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXe siècle
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Léo Malet, le poète et le gratte-papier, sous la direction de Daniel Compère. Thèse soutenue le 3 juillet 2009.
L’objectif de cette étude est de présenter une lecture critique et raisonnée de l’œuvre de Léo Malet. Une part importante est consacrée à sa production écrite, constituée de plus de cinq mille pages, allant des poèmes surréalistes aux romans populaires et policiers. Mais l’apport de l’écrivain à d’autres champs de la création n’en est pas exclu pour autant. A cet important corpus, il a fallu trouver un fil directeur, permettant d’aborder à la fois la personnalité et l’œuvre de l’auteur. C’est la quête d’une unité derrière une apparente hétérogénéité qui a semblé l’axe le plus à même de guider l’analyse : elle constitue la problématique de fond de ce travail. Le développement suit une progression en sept temps : Le premier est consacré à la présentation de la vie de l’auteur, soulignant la dimension éminemment autobiographique de son œuvre. L’étude de son évolution idéologique en est le prolongement naturel. La période surréaliste est abordée, du fait de son importance et de son apparente singularité dans le parcours de Malet. La quatrième partie analyse le choix de Malet de s’orienter vers la littérature populaire. On voit alors comment il se trouve à l’origine de la triple rupture épistémologique du roman policier français au cours du XXe siècle. La spécificité de son regard et de son écriture est ensuite évoquée, à travers une approche plus stylistique. Pour finir est évoquée la durable influence qu’a eue Léo Malet sur les diverses formes de la culture populaire française.