Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXe siècle

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    CRP19, 17, rue de la Sorbonne, 75005, Paris (bureau F013)

Doctorat

Docteurs

  • Titre de la Thèse: Au revoir jolis contes de fées : La déchéance des rapports masculins-féminins dans le conte de fées du dix-neuvième siècle.
  • Fonction: ATER à l'IUT de Roubaix, université Lille 2

Hermeline Pernoud

Au revoir jolis contes de fées. La déchéance des rapports masculin-féminin dans le conte de fées du XIXe siècle, sous la direction de Paolo Tortonese. Thèse osutenue le 03 février 2017. 

Cette thèse - recensant plus de 600 textes - a pour objectif de dresser un portrait-type du conte de fées de 1811 à 1914. Partant du constat que le dix-neuvième siècle doit faire face à un désenchantement généralisé (sociale, scientifique, humain), Hermeline Pernoud s’interroge sur les conséquences de ce dernier : en quoi les rapports masculins-féminins et la représentation de la femme se modifient en même temps que la désillusion du merveilleux apparaît ? Incarnant tour à tour l’intouchable virginité et la perversité, qu’elle soit objet de culte ou objet fantasmé, la femme reste cependant un « objet d’art » stigmatisé. Ces recherches amènent donc Hermeline Pernoud à s’interroger plus particulièrement sur la représentation de la femme au dix-neuvième siècle et sur les rapports de force instaurés entre les deux sexes, rapprochant ainsi cette étude littéraire des Gender Studies. D’autre part, cette thèse pose la question de la renaissance de ce genre abandonné et vieillissant qu’est le conte de fées. Comment renouvelle-t-on le conte au dix-neuvième siècle ? Quelles formes et quels thèmes sont désormais à la mode ? Entre médiévalisme et orientalisme, les auteurs choisissent souvent un passé utopique, mais malheureusement si stéréotypé, que ces contes n’existent plus qu’à travers le comique. La thèse d’Hermeline Pernoud démontre enfin l’insuccès du merveilleux : entre modèles féeriques perverties et léthargie symbolique du conte de fées, ce genre n’a pas réussi à se renouveler autrement qu’à travers des thèmes décadents. C’est, comme l’écrivait Jean de Palacio dans Les Perversions du conte de fées, la mort des fées.

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