Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXe siècle

  •  Université Sorbonne Nouvelle : 8, av. de Saint-Mandé, 75012 Paris
    CRP19, 17, rue de la Sorbonne, 75005, Paris (bureau F013)

Doctorat

Docteurs

  • Titre de la Thèse: Postérité du modèle zolien aux États-Unis entre 1875 et 1905
  • Fonction: Lectrice au Centre Interuniversitaire d’Études Françaises de l'Université Eötvös Loránd de Budapest

Elise Cantiran

Postérité du modèle zolien aux États-Unis entre 1875 et 1905, sous la direction d'Eléonore Reverzy, soutenue le 15 janvier 2021.

La diffusion du modèle zolien en milieu anglophone a souvent été étudiée dans le cadre du Royaume-Uni, avec notamment le travail du Centre Sablé et de la Zola Society of London. Peu d'analyse ont été faites à propos des États-Unis, dont les journaux évoquent le modèle zolien dès 1876. Outre-Atlantique, le centre culturel est en train de se déplacer progressivement de Boston à New-York : les périodiques des deux villes cherchent alors à s'approprier la découverte du naturalisme, tout en gardant des réserves sur la moralité de l'œuvre. Le succès de vente des romans déclenche alors la traduction d'Une page d'amour, puis de L'Assommoir, et enfin de la grande majorité de la production de l'auteur, que ce soit en terme de romans ou nouvelles. Les traducteurs s'adaptent alors aux injonctions des critiques, et tentent de rendre le texte le plus lisse possible, en procédant à de larges coupes et altérations de sens. La réception des journalistes et celle des traducteurs donne alors une nouvelle image au modèle zolien, dont certains auteurs américains vont s'emparer. Frank Norris, qui parle mal français et a vécu peu en France, se trouve particulièrement influencé par cette interprétration, tandis que James, vivant en Europe et jouant un rôle dans la diffusion du modèle, démontre un recul important par rapport au naturalisme.